Rapport historique sur les progrès de l'histoire et de la littérature ancienne, depuis 1789 et sur leur état actuel, présenté à Sa Majesté l'Empereur et Roi, en son Conseil d'État, le 20 février 1808, par la classe d'histoire et de littérature ancienne de l'Institut

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d’une manière très-défectueuse par les philologues qui donnèrent les premières éditions de Ptolémée; êt pour toutes les contrées où les modernes n'avoient point navigué, on reproduisit les cartes que l’on avoit trouvées jointes aux manuscrits de cet auteur, en substituant comme on put les noms modernes aux noms anciens.

L’imprimerie faisant alors négliger les manuscrits, dont l'acquisition étoit trop coûteuse et la consultation moins nécessaire ; il en résulta que même les géographes quise distinguèrent à cette époque ne connurent plus d’autres cartes que celles des éditions de Ptolémée.

Cet auteur, qui depuis tant de siècles étoit le seul et unique guide en géographie, fut celui auquel on confia en quelque sorte Le dépôt encore mal ordonné des nouvelles connoissances acquises dans cette science. Les éditions de son livre formèrent pendant long-temps le corps complet de la géographie ancienne et moderne.

Il est à remarquer que ces portulans, ou cartes marines, dont nous venons de parler, ne fournissoient presque point de détails pour l'intérieur des terres, et que leur richesse et leur exactitude, relativement aux côtes, étoient embarrassantes pour les géographes, parce qu'elles leur offroient une trop grande quantité de noms et

Littérature ancienne, P