Rapport historique sur les progrès de l'histoire et de la littérature ancienne, depuis 1789 et sur leur état actuel, présenté à Sa Majesté l'Empereur et Roi, en son Conseil d'État, le 20 février 1808, par la classe d'histoire et de littérature ancienne de l'Institut
PHILOSOPHIE. 305
parce qu'ils sont la base nécessaire de [a démonstration. Hutcheson faisoit prévaloir sur le code insuflisant d’une morale déduite du calcul de l’habitude ou des conventions, la voix éternelle et sacrée de [a nature, qui, parlant au cœur de l’homme, lorsqu'il ne se refuse pas à l'entendre, lui annonce sa destination et ses devoirs ; doctrines peu ambitieuses sans doute, mais qui se recommandent par leur simplicité et leur sagesse; qui donnent des bases solides aux deux biens Les plus précieux de Ia terre, la vertu et [a vérité, et qui préviemnent le retour des subtilités oiseuses > dans lesquelles on s’égara trop souvent par la manie de subordonner au raisonnement les notions élémentaires. .
Ces doctrines ont recu, pendänt les vingt dernières années, de nouveaux appuis et des perfectionnemens très-sensibles, par les soins des dignes continuateurs de l'école Écossoise. Les faits primitifs d'intuition ou de sentiment, que la philosophie est appelée, non à prouver, mais à reconnoître et à développer, ont été mieux définis, et déterminés avec plus de précision ; fa génération des vérités subordonnées, l'analyse des opérations de l'entendement, la théorie des affections et des devoirs, ont été éclaircies de jour en jour. Le célèbre auteur de la Richesse des
Littérature ancienne, V