Rapport historique sur les progrès de l'histoire et de la littérature ancienne, depuis 1789 et sur leur état actuel, présenté à Sa Majesté l'Empereur et Roi, en son Conseil d'État, le 20 février 1808, par la classe d'histoire et de littérature ancienne de l'Institut

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une sorte de classification ou nomenclature méthodique, les affections du cœur humain, n’en indique la source que dans l'amour de soi-même et l'état de société. Ainsi Priestley, lorsqu'il anéantissoit, avec le libre arbitre, [a condition nécessaire de toute moralité, cherchoiït dans la révéTation la sanction, Fappui, qu'il avoit refusé de Jui assigner dans la nature. Ainsi W. Paley, dans ses Essais de morale et de politique, si éminemment recommandables d’ailleurs par la sagesse des corollaires et par la pureté des intentions, a cru prêter-une nouvelle force aux idées religieuses, et assigner au code de Ia morale une origine plus relevée, en faisant dériver exclusivement d'un système de peines et de rémunérations éternelles tous les motifs de nos devoirs, sans remarquer qu'une telle doctrine pourroit donner quelque force, ou du moins quelque prétexte, aux écarts d'un aveugle enthousiasme ; qu'elle enleveroit à [a religion elle-même un des plus nobles témoïgnages qu’elle reçoit, celui qui résulte de l'accord de ses préceptes avec la morale naturelle. Loin de nous cependant la pensée de méconnottre les puissans secours que cette morale reçoit des sentimens religieux, et le caractère d’élévation que cette alliance lui donne ! Considéré sous le rapport pratique, ouvrage de Paley