Récits des temps révolutionnaires d'après des documents inédits

234 RÉCITS DES TEMPS RÉVOLUTIONNAIRES.

mier et le plus digne usage que je puisse faire de mon autorité est de conférer un titre légal au commandement que vous ne devez jusqu'à présent qu'à votre courage, à vos exploits et à laconfiance de mes braves et fidèles sujets. Je vous nomme donc général de mon armée catholique et royale. En vous obéissant, c'est à moi-même qu'elle obéira. Je n’ai pas encore pu vous apprendre que je vous avais nommé lieutenant général en juillet 1794. |

« Mais ce n’est pas seulementles armes à la main que vous pouvez me servir. Un de mes premiers devoirs est de parler à mes sujets, d'encourager les bons, de rassurer les timides, de ramener les égarés. C’est l'objet de la déclaration que je vous envoie et que je vous charge de publier. Je ne pouvais la confier à personne qui pût y donner plus de poids que vous. Il est cependant possible que votre trêve avec les rebelles, subsiste encore lorsque cette déclaration vous parviendra, et, alors, il serait peut-être imprudent que vous la publiassiez vous-même. Mais, dans ce cas même, je pense que vous êtes toujours plus à portée que tout autre, sans vous montrer, de la faire répandré dans tout

mon royaume. Si, au contraire, vous avez repris