Rouget de Lisle : sa vie, ses œuvres, la Marseillaise

Te

eussiez besoin d’un brave homme de plus, comptez sur moi. « Salut et respect, « J. RouGer DE LisLe. »

Comment le premier consul reçut-il les avis ? il est probable qu’il n’y prêtait guère l'oreille, d'autant plus que dans les salons où allait Rouget de Lisle, il y cireulait sous diverses formes des épigrammes et Rouget luimême y prèta la main. Il ne désavoua pas une fable imitée du russe qui a pour titre :

LES OIES

Une longue perche en main

Pierrot au marché voisin,

Menait une troupe d’oies, Et, pressé qu'il était, fort cavalièrement, Les hâtait, les fouaillait, les poussait en avant, Sans les laisser d’un pas s’écarter de leurs voies. De colère gonflés, nos oisons cheminaient Et de leur guide, entre eux, vivement se plaignaient, Quand survint un passant. Tous ensemble à tu-tête, Les voilà de piailler en dressant leurs longs cous. « — Voyez, homme de bien, voyez comme nous traite’ « Ce rustre, ce manant ! Des oisons tels que nous! « Nous, descendant tout droit de ces saintes volailles « Qu'on vit du Capitole affranchir les murailles : € Kavamsin ! et d'Hozier? sont d'accord sur ce point. — Messieurs, je les en crois, et la fidèle histoire « De vos nobles auteurs à consacré la gloire;

A

4. Kavamsin, poèté russe. 9, Etienne d'Hozier, poète et chroniqueur français, né à Salon, en 4547, mort à Aix en 1611.