Rouget de Lisle : sa vie, ses œuvres, la Marseillaise

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Ces couvents existaient au nombre de vingt:

En Flandre, à Bourbourg, ordre de Saint-Benoïst; En Artois, à Estrun, == En Hainaut, à Denain, = à Maubeuge, séculier ; En Lorraine, à Bouxières, ordre de Cîteaux; — à Poussey, — à Epinal, ordre de Saint-Benoist ; Eu Alsace, à Andlau, séculier; En Franche-Comté, à Remiremont, ordre de Saint-Benoist; — à Baume-les-Dames, En Bourgogne, à Montigni, ordre de Saint-François, — à Mijette, — _ à Chateau-Chalon, ordre de Saint-Benoïst; — à Mâcon, ordre de Saint-Pierre; — à Liegneux, vrdre de Saint-Benoist; En Auvergne, à Brioude, ordre de Saint-Julien; En Lyonnais, à Argentière, ordre de Saint-Pierre; En Dauphiné, à Montfleuri, ordre de Saint-Dominique; En Provence, à Marseille, ordre de Saint-Victor; En Languedoc, à Prouille, ordre de Saint-Dominique ;

Ainsi, voilà une collection de vingt établissements religieux où le Dieu qu’on adorait était le même que celui des plus humbles hameaux, le Dieu rédempteur, le Dieu de fraternité, où la règle monastique exigeait le renoncement aux vanités du monde, où l’adoration d’un Dieu tout-puissant réduisait à néant la personnalité humaine et où l’on apportait ce profond et inexplicable sentiment d’orgueil, de vanité et d’inconvenance qu’il fallait être né, suivant l'expression de Saint-Simon, pour y entrer et pour y faire son salut. Etrange aberration qui se renouvellerait encore de nos jours, tellement on a perverti l'esprit de fraternité, qui est l'essence même du christia-

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