Rouget de Lisle : sa vie, ses œuvres, la Marseillaise

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l’on racontait l'influence qu'avait exercée son hymne patriotique. On avait bien songé à le récompenser au moment où il fut blessé à Quiberon, mais là s’arrèta platoniquement la récompense.

La Marseillaise, —qui n’attira aucune faveur sur son auteur, mais qui lui doit l’immortalité, car son nom est désormais inséparable de l’histoire, des luttes gigantesques des soldats de la République contre les cohortes des rois ligués pour les vaincre, —{a Marseillaise nuisit même aux parents de Rouget.

On raconte que le duc d'Angoulême, passant à Lyon, et témoignant à M. le général Rouget, un des plus anciens généraux de l’armée, son étonnement de ne pas le voir plus avancé daus la carrière militaire, celui-ei lui répondit: « Monseigneur, j'ai de par le monde, une nièce qui m'a fait du tort. »

Cette nièce, c'était la Marseillaise, dont son frère ainé est l’auteur. Les deux frères ne se sont jamais revus à partir de la mort de leur père.

À la date du 26 messidor an IL (14 juillet 1795), le Bulletin des lois contient le décret suivant :

Décret portant que les airs et chants civiques qui ont contribué au succès de la Révolution, seront exécutés par les corps de musique des gardes nationales et des troupes de ligne. — Du 26 messidor.

« La Convention nationale voulant, au retour de la première époque de la liberté française, entretenir l'énergie des républicains, en proclamant solennellement les principes sacrés qui ont renversé la Bastille le 14 juillet, et la royauté le 10 août, décrète ce qui suit :

« Art. I. L’hymne patriotique intitulé Hymne des