Rouget de Lisle : sa vie, ses œuvres, la Marseillaise

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funestes survenues entre les frères faits naturellement pour s’aimer entre eux et se soutenir, à part cet arrièreneveu, Rouget n'avait plus qu'une cousine, M°° la baronne d'Expilly, qui répudia sa succession, riche cependant de souvenirs.

C’est dans la notice de Cornède-Miramont, déjà citée à propos de lincarcération de Rouget en 1826, que nous trouvons cette note.

Elle n’est pas exactement conforme à la vérité, car Cornède-Miramont déclare que Rouget de Lisle n'avait ni frères, ni sœurs, ni neveux. Sans l’impartialité due à l'histoire, nous aurions omis ces détails toujours tristes quand ils annoncent des dissensions domestiques, de même que nous aurions glissé sur les malheurs de notre auteur de /a Marseillaise.

L'histoire et la philosophie qui en découle doivent nous apprendre à vivre mieux que n'ont vécu nos ancêtres. En ce point, celle-ci offre un exemple aux frères qui oublient leur commune origine et les liens sacrés qui doivent les tenir toujours attachés les uns aux autres.

Au point de vue général, la nation française, ingrate et insoucieuse pour l’un de ses grands hommes, lui doit une réparation éclatante et un publie hommage dont nous serions très heureux d’être un des promoteurs.

Un lierre est planté autour de la tombe de Rouget. Des plantes fleuries sont de temps à autre déposées au pied de sa tombe. Quelques couronnes, offrandes pieuses, sont placées sur un échalas grossier. Est-ce bien l’hommage qui convient au poète dont la conception sublime a valu tant de succès à nos soldats !

1877.