Théveneau de Morande : étude sur le XVIIIe siècle

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dans le Æuron et dans Tom Jones. Il paraît que « toutes les femmes chantantes » furent exaspérées du succès prodigieux de la jeune actrice et cabalèrent, si l’on en croit les Mémoires secrets, auprès des gentilshommes de la Chambre pour empêcher qu’elle ne fûtreçue. Cette jalousie ne nuisit pas à Colombe : dix ans après, on la chantait encore *.

On trouve, en revanche, dans les œuvres du libelliste des renseignements nombreux et

de requêtes et brisa à son tour toutes les glaces du logis, en laissant sur une carte deux vers que nous tairons. J*** mit fin à ce duel, en constituant à l’adversaire un contrat de rente de 2,000 écus. — L’A/manach des adresses des demoiselles de Paris, qui porte la date de 1792, parle encore de Mile Miré et de ses 120 maris. En 1784, lorsque parut la Gazette noire, la brûlante courtisane avait déjà mis au tombeausplusieurs de ses adorateurs qui s'étaient épuisés pour lui plaire. On grava sur le monument funèbre de lun deux : La Miré la, mi, la.

V.la même anecdote dans la Chron. scand. t. I, p.207 et dans l’Espion anglais, t. IL. p. 197.

1. Circé, changeant l'homme en dieu, D'un seul coup de baguette Fournit la femelle au moineau, Le mâle à la fauvette. Chez elle, il faut s'appareiller : Si dans ses mains je tombe, Qu'elle me transforme en ramier, Car j'aime Za Colombe.