Trois amies de Chateaubriand
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issement d’un chacun! Des personnes très bien élevées fouillent dans les tiroirs de qui autrefois était célèbre ou connut des hommes célèbres. Ah! quant à Hortense Allart de Méritens, il n’importe guère; et tant pis pour elle! Gette dame n’a pas été la discrétion même, Je crois qu’elle eût aimé qu'on racontât sa nombreuse aventure. Elle wa publié Les Enchantements de Prudence que pour renseigner le public sur les bontés qu’elle eut à égard de Chateaubriand.
Après avoir lu ce volume, George Sand écrivit à l’auteur : « Où êtes-vous, astre errant? Vous sembliez fixée à Montlhéry; mais votre livre annonce une fois de plus un tel amour de la promenade que vous n’y êtes peut-être plus, et il y a des siècles que vous ne m'avez écrit. Je viens de lire ce livre étonnant. Vous êtes une très grande femme... »
Dans La Tour de Nesles, ce sont de « grandes dames »; oui, de « très grandes dames ».. Elles étaient, alors, une bande de « très grandes femmes », qui avaient le cœur sur/la main et qui donnaient la main volontiers... Et l’on raconte que ce n’est pas fini,
Hortense fut une très grande femme, et qui, toute sa vie, aima les grands hommes.
Son pèret, Nicolas-Jean-Gabriel Allart, était un assez singulier personnage, fils de greffier et qui avait fondé un cabinet d’affaires où fréquentaient
4. Documents publiés par M. PAuz BoNNErFON, dans L’Amateur d’'Autographes et de Documents historiques d’octobre 1908.