Trois amies de Chateaubriand
238 TROIS AMIES DE CHATEAUBRIAND
Allart était César lui-même; les autres rôles étaient tenus par des officiers. Grand succès. Facile, d’ailleurs, les habitants de Vicence ne comprenant pas le français et l’armée étant par principe indulgente à Ctout ce qui n’est pas autrichien ou chouan »..
Gabriel Allart eut une gaie jeunesse. Et Mile Des. gareins feignit de vouloir mourir à cause de lui; elle . se donna « un petit coup d’un petit couteau qui tei, gnit sa chemise d’une goutte de sang! ». Léger suicide, flatteur déjà pour Gabriel.
Ensuite, il épousa Marie-Francoise Gay, sœur de Sisismond Gay et tante de Delphine de Girardin. Bref, il y avait de la littérature dans la famille, La mère d’Hortense traduisit de l'anglais plusieurs romans; pour son compte, elle écrivit Albertine, qui est, paraît-il, assez autobiographique. Et Hortense avait une sœur, Sophie, artiste peintre, qui exposa aux Salons, de 1827 à 1834. Quelle famille, adonnée aux arts libéraux!.…
À Aiïx-la-Chapelle, Hortense avait un oncle. Elle fit un séjour chez lui, en 1815, Elle avait alors quatorze ans. Un jour, elle prit une bonne plume pour écrire au tsar Alexandre : elle le priait d’adoucir la captivité de Napoléon. Plus tard, apprenant que le grand homme était malade, elle offrit d'aller, à Sainte-Hélène, le soigner. Le général Bertrand fut
4. Pour les amours du jeune Allart, M. Paul Bonnefon renvoie aux Souvenirs d’un sexagénaire, d'ARNAULT. Et, la petite blessure de Mlle Desgarcins, elle est, dit-il, attestée par le barôn Honoré Duveyrier, qui mourut premier président honoraire de la cour de Montpellier et qui avait été le camarade de jeunesse d’Allart.