Un collaborateur de Mirabeau : documents inédits
fl qui connaissait Reybaz et qui le traitait fort bien. Il y eut aussi un séjour assez prolongé à Strasbourg, où se trouvait fixée la famille du jeune homme.
On menait alors une vie très-gaie dans les maisons nobles, particulièrement dans celles que défrayaient les trésors royaux, et c'était le cas de la maison de Lewenhaupt. On y donnait la comédie; Reybaz put y faire valoir les agréments de sa personne, son esprit naturel, ses talents de poète et ses remarquables aptitudes dans tous les arts de bien dire.
Mais depuis longtemps une passion plus vive que celle des jouissances du grand monde le tenait au cœur. C'était son attachement pour une jeune veuve qu'il devait épouser à son retour à Genève, M®° Marchinville, sœur d’un de ses anciens condisciples, le professeur De Roches. Mme Marchinville, d’après les lettres d’elle que nous avons lues, dut être douée d’un cœur
excellent et d’un esprit très-cultivé, mais exces-