Un collaborateur de Mirabeau : documents inédits

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sur une pareille proposition étant que pour Yhonneur de l’Assemblée il n’y avait lieu à délibérer, je ne pouvais pas provoquer le débat, mais que j'acceptais le défi, et déclarais qu’étant prêt ou plutôt n'ayant nul besoin de préparation pour soutenir ce que trois des plus honorables décrets de l'Assemblée avaient décidé, je discuterais le jour et l'heure quelconque où le Comité ferait son rapport.

Toute la séance a été prise par le rapport sur l'organisation des gardes nationales. Je voudrais savoir, mon cher Monsieur, si sur les bases du Comité de constitution et avec les miennes, car j'ai profondément réfléchi sur cette matière, vous répugneriez à faire mon discours. C'est moi qui ai institué les gardes nationales et c’est mon principal contingent dans cette grande révolution, mais par le fait, je n'aurai qu'anarchisé le royaume si je ne les organise pas. Je mets donc une très-grande importance à paraître dans cette question avec toute la puissance du talent et de la raison ; or je crois avoir trouvé des choses bonnes, mais il m’est impossible de trouver le temps de la rédaction. J'invoque donc votre amitié, mais certes sans vou-