Un collaborateur de Mirabeau : documents inédits

fo fût obligé d'agrandir bientôt le coffre sacré qui les contiendrait! »

Son engagement avec le comte Lewenhaupt étant terminé, Reybaz se hâta donc de revenir et son mariage eut lieu avec Mme Marchinville. Par ce mariage il se trouvait rattaché à la patrie de sa femme, et comme en ce temps-là un homme de quelque importance ne pouvait à Genève jouir de tous ses moyens sans être « bourgeoïs » de la ville, Reybaz rechercha ce titre. Il l’obtint au mois de mai 1772.

Le XVIII siècle tout entier ne fut qu'un temps de luttes politiques pour Genève. On ne saurait dire au juste le nombre des prises d’armes, « représentations, » médiations, pacifications et constitutions qui s’y pressèrent coup sur coup. Les auteurs locaux, même les plus diserts, ont presque tous contourné la difficulté lorsqu'il s’est agi de jeter quelque rayon de lumière au milieu de ce chaos: ils se sont bornés à en parler comme de choses suffisamment connues.