Un collaborateur de Mirabeau : documents inédits
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es membre du corps social, ce n’est pas loin de toi qu'on à aliéné cette richesse, c’est pour toi: tu es citoyen, tu as ta part dans la fortune publique; tes enfants, ta postérité en jouiront, bénissons la patrie, bénissons ses libérateurs. »
Ainsi, Messieurs, ce décret que je vous propose est commandé par vos autres décrets, il en remplit le vide, il en accomplit l'exécution et la seule objection de quelque force qu’on ait jamais faite contre le mariage des prêtres, vous l’avez détruite vous-mêmes en rendant. ces biens à la nation.
On disait: « Si les prêtres se marient, les bénéfices deviendront héréditaires ; les biens de PEglise, les biens des pauvres seront le patrimoine de leurs familles ; c’est sur le revenu de ces biens qu’ils établiront leurs fils, qu’ils doteront leurs filles ; tout le reste sera négligé. > Or, la nation vient de disposer de ces biens, elle a pris à elle le soin d’en remplir la destination, l’objection n’a donc plus d’objet.
On vous dira que le célibat est un état de perfection plus digne d’un prêtre. Mais si c’est une perfection, pour être méritoire, elle doit être constamment libre, volontaire. Pourquoi done lui imposer des chafnes et faire sonner l’autorité ? Si c’est une perfection, tous les chrétiens y sont appelés. Or, quelle est cette perfection d’où résulterait l’anéantissement du genre humain ? Non, le célibat, bien au contraire, tel surtout qu’il fut observé dans tous les siècles, est une souveraine imperfection. Ce que les législateurs ont