Un collaborateur de Mirabeau : documents inédits
rot un comité au château de Tournay, sur France, à une demi-lieue de Genève, où était aussi l’envoyé de France. Ce comité, malgré la surveillance active des représentants, trouva moyen de correspondre avec les anciens magistrats et même avec les détenus. On sollicita l’intervention des puissances garantes et on l’obtint par la protection de M. de Vergennes. Une petite armée de dix mille hommes, Français, Piémontais et Suisses, s’approcha de Genève. Ils établirent des batteries, sommèrent les représentants de rendre la ville; sur le refus de ceux-ci, ils donnèrent encore vingt-quatre heures et entrèrent enfin à la pointe du jour, le 11 juillet 1782. »
Le gouvernement fut naturellement rétabli; puis, sous le titre d'Edit de pacification, et avec la sanction de l'étranger, une nouvelle constitution fut octroyée, à laquelle chaque citoyen dut prêter serment sous peine de la privation de ses droits de bourgeoisie, ce qui équivalait à