Un collaborateur de Mirabeau : documents inédits

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Une seule des lettres de Mirabeau suffit pour lever tous les doutes en ce qui concerne Reybaz; c'est celle où, le remerciant pour son premier discours sur les assignats, il s'excuse d’avoir enlevé un mot de ce discours « seulement pour la prononciation » et d’y avoir introduit quelques pages que Reybaz aura tout droit de revoir et corriger à l'impression.

Ce premier discours, qui ne fournit pas moins de huit colonnes au Moniteur, et un second (de quatorze colonnes), qui suivit sur le même sujet et qui avait été composé de la même manière, furent tirés à part. Mirabeau, qui en était trèsfier, les répandit partout : « Vous trouverez

réuni dans le même paquet, écrit-il, ! mes deux discours sur la mesure des assignats que jai fait passer et que je compte au nombre de mes principaux services. C’est vraiment le sceau de la Révolution. »

! Lettres à Mauvillon, page 524.