Un collaborateur de Mirabeau : documents inédits

09 telligences d'élite, qu'il embrasait du feu dont il était animé et qu'il mettait en mouvement pour accomplir ses grands desseins. C’est précisément parce qu'il s’entendait à agir par les autres et avec les autres qu’il avait du génie, de l'originalité et une grandeur à lui. »

Mirabeau mort, Reybaz reprit ses travaux habituels ; puis il perdit sa femme. Il vint à Genève régler quelques affaires, après quoi il alla en Angleterre, chez son ami le plus intime, David Chauvet, un des proscrits de 1782. Chauvet s'était fixé à Kensington, et depuis dix ans sa maison était un véritable centre genevois, où l’on se préoccupait de la mère-patrie tout autant, si ce n’est plus, qu’à Genève même.

Pendant le séjour de Reybaz à Kensington, arriva la nouvelle excessivement inquiétante que les troupes françaises, maîtresses de là Savoie, entouraient Genève et auraient eu l'ordre d'y entrer de force, sous prétexte que la

petite république venait de faire appel à ses 3