Un collaborateur de Mirabeau : documents inédits

Ge seconde. Je tiens que vous ne pouvez servir honorablement celle-ci qu'en sauvant l’autre. »

En même temps que Reybaz, accouru à Paris, plaidait et gagnait notre cause, les magistrats de Genève agissaient auprès du général Montesquiou qui les tenait bloqués. Ils surent le charmer si bien, qu’au jour fixé pour lexécution de son mandat, il dinait seul avec eux dans cette ville où il devait entrer de force à la tête de ses soldats.

Pour une fois encore, l'indépendance de Genève était sauvée et il importait de renouer au plus tôt les meilleurs rapports avec le gouvernement français. Mais le ministre de la République, Jean-Armand Tronchin, avait quitté Paris et l’on ne pensait pas qu'il consentit à retourner y prendre son poste. On résolut cependant de lui écrire très-ostensiblement qu'il eût à le faire, et l’on décida en même temps que Reybaz serait prié de le remplacer par intérim.

Rien n’est plus flatteur que le début de la