Un collaborateur de Mirabeau : documents inédits
AA ET son représentant. On n'osa pas protester ; Reybaz fut invité à donner sa démission. Il la donna.
Quelque temps plus tard, on lisait dans le Journal de Perlet (Paris, 9 frimaire an V):
«On connaît le motif de la persécution suscitée par Charles Delacroix au citoyen Reybaz... Le ministre avait eu l'indiscrétion de laisser voir à Reybaz le projet de forcer Genève à se réunir à la France. Reybaz, placé ici pour surveiller les intérêts de Genève, avertit son gouvernement de cette révélation, et c'était son devoir. Depuis ce moment, le ministre des relations extérieures a conjuré sa perte. Il avait, il y à deux à trois mois, fait déclarer que Reybaz n’était plus agréable au gouvernement français et qu’il fallait lui retirer les fonctions qui lui avaient été confiées par le Souverain de Genève et qu'il remplissait si bien. Tout à coup la haine de Charles Delacroix s’est de nouveau réveillée, et Reybaz vient de recevoir une espèce de lettre de cachet qui lui ordonne de quitter