Un collaborateur de Mirabeau : documents inédits
7 XIII 20 août 1790, soir. — Sur le mémoire de Necker contre : les assignats; la nécessité d’une réplique — et contre l’évêque d’Autun.
Voilà votre seconde épreuve, mon cher Monsieur, et demain matin mon messager viendra la reprendre, car il importe que ce discours paraisse. On fait tout ce que l’on peut pour faire rétrograder l'effet qu’il avait produit. Clavière a dû vous remettre de ma part le Mémoire de Necker qu’il importe de couler bas comme il ne le fut jamais (que vous entendiez ceci du Mémoire ou de l’homme, l’amphibologie n’est pas dangereuse). Il me semble qu’à présent vous avez les éléments de la réplique, en sorte que je vous prie de réfléchir s’il n’est pas bon de commencer à l’organiser, sauf à intercaler une réponse ex professo à l'évêque d’Autun lorsqu'il aura parlé. On m’a dit qu’un jeune Anglais avait parlé hier sur cela à 89 d’une manière trèsmgénieuse. Enfin, je recommande la chose, vous, moi, nous tous, à votre zèle et à votre amitié. — Vale et me ama.