Une offrande Genevois à l'Assemblée nationale

32 OTTO KARMIN

dans le moment où leur gouvernement sollicitait la garantie, ont commencé à se réunir, mais lentement, pour vous demander de les laisser aussi libres chez eux que vous voulez l'être chez vous. Vous verrez alors, Messieurs, ce qu'ont été ces garanties, ces prélendus bienfaits, et pour Genève et pour la France :

Pour Genève, une source continuelle d'agitation et de troubles, depuis 1738 ;

Pour la France, une série de bévues, de fautes, d'actes qui déshonoreraient la nation, si nous pouvions être comptables de ce que nos ministres ou leurs plats commis faisaient en son nom quand elle n'était rien.

Cet odieux tissu d'intrigues et d'injustices Lôt ou tard vous sera soumis, et vous déciderez si de telles garanties sont conformes à la morale et aux droits des nations.

C'est à vous à évaluer maintenant et la grandeur et la nature du don qui vous est offert, et la pureté des vues qui ont déterminé à vous l’offrir.

Je propose l'arrêté suivant :

Qu'il sera répondu par M. le président au ministre des finances :

Que l’Assemblée nationale, vivement touchée de l’état de détresse où se trouvent les arts, le commerce et les manufactures de la ville de Genève, ainsi que de l'énorme cherté du prix du blé, dont il est fait mention dans la lettre que le ministre lui a communiquée, estime que les 900,000 livres qui lui sont offertes dans cette leltre seront appliquées d'une manière plus convenable, si on les emploie au soulagement des Genevois eux-mêmes, et qu'en conséquence elle a arrété de ne pas cepter la proposition. (De nouveaux applaudissements se font entendre.)

Le Puy-en-Velay, — Imprimerie Peyriller, Rouclion et Gamon, boulevard Carnot, 28,