Une séance au Parlament anglais en 1791 : discourt prononcé à la rentrée de la Conférence des Avocats le 22 décembre 1879

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re folie de vouloir me faire gratuitement des ennemis. Que ce malheur m'arrive cependant pour avoir voulu rester fermement attaché à la Constitution britannique, et mes devoirs d'homme public me feront dire, jusqu’au dernier moment de ma vie, gardez-vous de la Constitution française ! »

Il supplie enfin Pitt et Fox de s'unir pour la lutte : Il faut laisser à la divinité la gloire de donner à ses ou vrages le sceau de la perfection. Quant aux faibles mortels, bornés dans leurs lumières, ils ne peuvent trouver de guide plus sûr que l’expérience. »

Fox se leva pour répondre; mais, profondément

troublé, il essaya en vain d’articuler quelques mots; on vit les larmes couler de ses yeux et, au milieu de

l'émotion générale, le débat prit fin.

Il nous reste, Messieurs, à dire les effets de ce mé-

morable tournoi.

Vous le sentez, un homme l’emportait en ce jour,

et c'était celui qui avait, en apparence, joué, dans la lutte, le moins grand rôle. Le vieil édifice anglais qu’il soutenait n'avait plus d’adversaires avec lesquels il dût compter; la Révolution était perdue en Angleterre .