Variétés révolutionnaires

UN HISTORIEN ALLEMAND 135

Ville hérita de ses attributions ; elle créa le fameux Comité des recherches (21 octobre 1789) pour surveiller et dénoncer les conspirations contre-révolutionnaires. Le comité des 1echerches ne donna pas de grands résultats par suite de l'insuffisance des « observateurs » ou agents. Le personnel ancien avait disparu et on n'avait pas eu le temps d'en former un nouveau. La législation de 1790 organisa la police municipale et départementale de Paris en rétablissant un commissaire dans chacun des quarante-huit districts de la capitale. On peut dire qu'il n'y eut pas une véritable police secrète jusqu'au 40 août 1792. Roland, en arrivant au ministère de l'intérieur fonda le bureau de l'esprit public, mais ce bureau n'existait encore qu’à l'état d'embryon quand Garat, l’ancien député du baillage de Labourd à la Constituante, le rédacteur du Journal de Paris, le successeur de Danton au ministère de la justice (9 octobre 1792), remplaça Roland à l'intérieur en janvier 1793. Garat, caractère un peu faible, toujours hésitant entre la Gironde et la Montagne, esprit contemplatif (le mot est d’un de ses subalternes), organisa sérieusement un service d'observateurs, dirigé en sous-ordre par Champagneux, ancien protégé de Roland. Les principaux agents de ce service étaient Terrasson, Julian de Carentan et l'avocat Dutard, l'ami personnel, l'homme de confiance de Garat. Après le 9 thermidor, la Constitution de l'an HI institua un bureau central de police composé de membres de l’an-