Variétés révolutionnaires

LES REVUES DES THÉATRES 3l L'autre des épigrammes, C’est suivant les goûts. Mais le goût de tous,

C'est d'y trouver des femmes.

Pour donner une idée de la valeur des travaux littéraires des Lycées et des réputations qui Sy improvisent, Duval fait plaisamment le portrait d'une dame qui y a été reçue la veille avec éclat :

Apprenez que cette merveille

Fait des chansons comme Corneille, Des idylles comme Rousseau

Et des odes comme Boileau.

C'est un Gessner pour la satire. Enfin, pour ne pas trop en dire, Elle nous fait des calembours Mieux que les défunts troubadours.

« Nous l'avons, ajoute-t-il, reçue à l'unanimité et proclamée sur-le-champ seconde Sapho, dixième Muse ; c’est la treizième seconde Sapho et la quinzième dixième Muse que nous avons faite cette année. » Ilest vraisemblable que cette épigramme vise la citoyenne Pipelet, depuis princesse de Salm, l'auteur de Sapho, le bas bleu célèbre qui, plus ridicule que les Précieuses de Molière, changea son prénom de Constance pour celui de Déthéis.

Au grand dépit du fat Verseuil, les récits de Duval guérissent sa femme de son engouement pour les Lycées. Mais elle veut ouvrir son salon à la belle société. Duval reparaît avec les cadenettes d'un uscadin. « Hé, bonjour, comment te portes-tu ? » ditle mari à Verseuil qu'il affecte de prendre pour une vieille connaissance. « Bonjour, mon cher,

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