Bitef

germination

d’une

cacahu ète

qu’une congrégation le regarde dans son bocal. Il ne lui reste qu’à jouer sa solitude, Pierrot et ses émotions, l’idiot du village mélo-poétique. Dans ce cas, une solitude formelle déclenche les significations d’une solitude existentielle statique qui sature vite le spectateur. Et comme cette solitude se révèle fausse devant une salle pleine, le public est toujours conscient d’un » performer « qui peut lui faire dire: »Ce n’est pas vraiment du théâtre, c’est un one-man-show«.

C’est pourquoi ma deuxième conviction concernait l’importance de l’accessoire. Il ne s’agissait pas de manipuler à bout de bras des bâtons. Il faut un objet qui puisse présenter une résistance entre ma présence physique et le regard du

spectateur, qui puisse disloquer mes membres, me manipuler, me transformer, me bouffer, et qui surtout paisse me permettre de disparaître, c’est-à-dire qui puisse devenir lui-même une présence scénique, me disais-je.

Quand on s’est adressé à Olivier Strebelle, je lui ai montré des dessins d’un accessoire, ma cachette, une espèce de monstrueuse coquille de cacahuète. Et, qui sait si cet accessoire avait été réalisé, peut-être aurais-je joué tout mon spectacle dedans et niauriez-vous rien vu du tout. Mais non, Strebelle a immédiatement compris ces problèmes. Il a proposé sept objets creux qui non seulement font chacun ce dont je viens de parler, mais qui peuplent la scène de présences autonomes actives. Impossible de me cacher encore dans ma noix. Je dois aller me battre avec cette foule strebullienne. Comment Frédéric Baal et moi nous sommes-nous débrouillés avec 85 kilos de polyester? Je ne le dis pas. Il faut voir le spectacle.

Ce fut ainsi pour l’ensemble des problèmes qui se sont posés pendant ce travail. Toutes ces questions qui surgirent dans

A partir du I moment, il y •a neuf mois, où se présenta la

possibilité de créer un spectacle basé sur une actrice, mille discours se sont déroulés dans ma tête et de ma bouche

sur les pièges et désavantages éthiques et esthétiques d’un tel projet. Il n’y avait

peut-être qu’une chose certaine: c’est le genre de travail qu’il ne faut surtout pas entreprendre quand Vidée vous en paraît agréable et normale. Il y eut un temps où j’aurais plutôt embrassé cette idée avec un catastrophique sentiment de certitude.

Dans le curieux contrat social d’une situation théâtrale, le public restreint son pour apercevoir le comportement inaccoutumé des acteurs. Dans le cas d’un acteur seul, ce contrat souffre d’un déséquilibre. L’acteur étant sans catalyseur de son côté du rideau (rideau ?!!) pour présenter tout un monde théâtral, il a Pair de poursuivre ses actions uniquement parce

la peur n’ont jamais été résolues dans la théorie. Mes solutions sont le spectacle, elles seraint inutiles ailleurs. Il reste certainement des cicatrices visibles de ces problèmes dans »/«, mais j’espère que, mieux que des cicatrices, ce qui marque ces vieux problèmes morts ce sont des bourgeons de lilas, comme dans certains tableaux de Bosch, qui

naissent des orifices des cadavres. (Anne West)

Četiri glumca i animator Frederik Baal o snovali su Visinal 1970. godine.

visinalovi

Otada je Laboratorij

putevi

ostvario tri turneje u SAD (gde mu je televizijska kompanija C.B.S. posvetila dva filma) i jednu turneju

u Japanu. Isto tako, sudelovao je na medunarodnom festivalu u Širaz-

-Perzepolisu (Iran), u Bordou, Edinburgu i Lie za. Davao je predstave i u Amsterdamu, Roterdamu, Londonu, Švajcarskoj i na pariskoin Bijenalu. Ovini poslednjim povodorn, Pjer Alesinski izradio je plakat za Visinal. U dva maha Laboratorij se predstavio, po mesec dana, pariskoj publici: 1971. u Foyer International d’ Accueil i 1974. u Théâtre Oblique. »Real Reel« igran je besplatno na ulicama Schaerbeeka, a »Tramp« pod i stint us lo vi ma u Schaerbeeku i na Velikom trgu u Bris lu. Oktobra 1971. Visinal je osvojio Veliku nagradu F estivala u Beogradu, ex

aequo, sa Open Theatre (Njujork), sa Théâtre du Soleil (Paris) i Pozorištem Tenjo Sajiki (Tokio).

Visinalove kreacije: » Saboo «, »Real Reel«, »Tramp«, » Lunapark «, »Chaman Hooligan«, »/«.