Colonies pendant la Révolution : la constituante et la réforme coloniale

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Si l'Assemblée se décida, le 2 mars, à constituer

un Comité des Colonies et revint sur son refus du-

26novembre, c'estque des nouvelles graves étaient arrivées des En. Le 1* mars, le ministre La Luzerne déposa sur le bureau les rapports des gouverneurs, en signalant leur importance, et aussitôt le Comité des rapports reçut mission d’examiner les pièces et d’en rendre un compte immédiat. Goupilleau et Grégoire le firent en effet dès le lendemain!. Que s’était-il donc passé?

A Saint-Domingue, comme dans les autres Antilles, la Révolution avait été accueillie par tous avec enthousiasme. Les planteurs en attendaient la fin du despotisme ministériel; les petits blancs, l'égalité de fortune par une sorte de partage des plantations ; les mulâtres et les affranchis, la reconnaissance de leurs droits civils et civiques. Les esclaves eux-mêmes n'avaient pas été sans concevoir de vagues espoirs de délivrance ?. Mais, au

À. Proc.-verb., n° 217, p. 3-5, t. XIV ; Arch. parlem., XII, 2-13. 2. « La sûreté des blancs, dit confidentiellement un gouverneur de la Martinique {de Fénelon, 1164), exige qu'on tienne les nègres dans la plus profonde ignorance. » Mais le marronnage et le séjour en France (cf. Arch. nation., ser. Z, 138, deux reg. de l'Amirauté de France contenant les noms des esclaves résidant

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