Colonies pendant la Révolution : la constituante et la réforme coloniale

154 LA RÉFORME COMMERCIALE

par les conventions de 1741, 1742 et 1784, qui nous ont valu, en échange de l'abandon de l'entrepôt de Wismar, la cession de l'ile de Saint-Barthélemy. Mais il sera bon de voir si le traité de 1742 avec le Danemark, à qui nous donnons la situation de la nation la plus favorisée, nous assure réciprocité.

De l'Espagne, avec qui nous sommes en contact en Europe et à Saint-Domingue, il faudra obtenir l’abaissement des droits sur les navires, en abaissant nous-mêmes les droits de consulat perçus à Cadix.

Dans les villes d'Italie, il faudra maintenir la réciprocité.

Quant à l'Angleterre et à la Hollande, enfin, il y a peu d'espoir d'entretenir chez elles une navigation lucrative. L'Angleterre est elle-même défendue par un acte de navigation très rigoureux, et elle perçoit des droits énormes de feux et de pilotage sur les navires étrangers. La Hollande maintient chez elle les salaires et l'intérêt de l'argent à si bas prix que l'on ne peut rivaliser avec elle, même à l'étranger, et à plus forte raison dans ses ports.

Comme conclusion à toutes ces considérations, le Comité présentait à l’Assemblée trois décrets : l’un, en 4 articles, interdit le cabotage et l’importation de quelque marchandise que ce soit dans un port français à tout navire qui n’est pas françaisl ou qui n’est pas de la même nationalité

1. Pour avoir la qualité de français, le navire doit être cons-

truit en France, n'avoir que des officiers et les 2/3 de l'équipage français.