Colonies pendant la Révolution : la constituante et la réforme coloniale

L'ACTE DE NAVIGATION 155 sur nos navires des droits exagérés!, Il faut donc les exclure de la navigation de nos colonies et faire nous-mêmes les importations des denrées américaines dont elles ont besoin ?.

Le commerce du Levant occupe 600 navires et est privilégié par l'amitié du sultan. Il faut garder cette situation en environnant de faste nos ambassadeurs et consuls et en faisant souvent paraître nos escadres à Constantinople et dans les Echelles.

Dans la Baltique, nous n'envoyons que 40 navires sur 5.000 qui y font le commerce ; et pourtant ce sont nos produits * qui forment le fond de presque toutes les expéditions pour la Russie, et nous lirons des contrées du Nord toutes nos munitions navales. Des primes et faveurs ont été accordées en 1784 à ce négoce, et il est favorisé par le traité avec la Russie, « l'un des plus intelligents qui aient été faits ». Il faut donc augmenter la prime et la porter de 10 à 20 livres pendant huit ans au lieu de quatre ; il faut aussi donner à une société de commerce (l’auteur n'ose dire une compagnie) l'assurance de l’approvisionnement exclusif pendant plusieurs années des ports de Brestet Toulon.

La situation en Suède et en Danemark est établie

1. Un navire américain de 170 tonnes paie en France 184 livres, etun navire français demême tonnage paieen Amérique 503 livres.

2, V.chap. 1, 22, et le Discours de Mirabeau du 6 novembre 1189 (Arch. parlem , IX, 705): « Quatre expéditions du Havre, dit-il, portent 800.000 livres pour payer à Philadelphie des farines destinées pour nos iles » ; Proc.-verb., n° 118, p. 1-8, t. VI, texte de la motion rejetée.

3. Vins, sels, fruits secs, huiles et savons, denrées coloniales.