Colonies pendant la Révolution : la constituante et la réforme coloniale

LES TROUBLES duo

l’Assemblée nationale contre laquelle ils semblaïent s'être insurgés.

Après leur départ, l'agitation ne fit que croître à Saint-Domingue. À en croire Lerembourg, maire provisoire de Port-au-Prince !, « les colons vivaient sous l’empire d'une plus grande tyrannie qu'avant la Révolution ». Tandis que le parti tenant pour l’ancien régime délibérait librement et se concerlait avec le pouvoir exécutif, le parti patriote « élait espionné, emprisonné, décrété, condamné, flétri pour le moindre propos qu’on taxait d’incendiaire, de révolte et d’insurrection ». Cette politique de réaction n’est pas avouée, bien entendu, dans la correspondance de Blanchelande, qui a remplacé de Peynier au début de novembre?. Mais on l’y peut surprendre. D'abord le conseil de guerre siégeant à Port-au-Prince exercça de dures représailles contre les complices des précédents troubles. Un colon de l’Artibonite, nommé Borel, chevalier de Saint-Louis, est fusillé pour avoir voulu enrôler des soldats du régiment de Portau-Prince dans les troupes patriotiques : 127 sol-

Boutin ; Sezille; Depons ; Legomeriel de Benazé; Davezac de Castera; Denix; Devase; Aubert: Martin de Castelpers; Guérin; Cotelle ; Laroqueturgeau aîné; de Nogerée; Suire:; Remoussin : Magnan fils ; Debourcel. — La présence de Larchevesque-Thibaut parmi les signataires s'explique par le fait de sa démission de député à l’Assemblée nationale en août 1789 (cf. Brette, I. 196). Mais l’Assemblée de Saïnt-Marc avait des amis à Paris ; les cmq noms soulignés sont ceux des membres de la Société Massiac, présents à Paris dès le mois d'octobre 1789 (le nom d'Aubert est répété par erreur).

4. Proc.-verb., n° 651, p. 45,t. LIIT.

2. Arch, nation., Dxxv (5 liasses et 120 pièces pour 1191-1792),