Colonies pendant la Révolution : la constituante et la réforme coloniale

36 ÉTAT DE LA QUESTION EN 1789

plaintes articulées par les commerçants contre l'édit du 30 août, établit une comparaison entre les années 1784 et 1786. « La totalité des exportalions du royaume dans les colonies, dit-il!, a diminué de 11.761.000 livres, en 1786; mais les armements pour le commerce du Sénégal et de Guinée ont augmenté de 12.514.000 livres: c'est donc, en somme, un excédent de 785.000 livres sur 1784... Cette plus-value, il est vrai, ne profite pas aux propriétaires ruraux el aux manufacturiers, parce que les marchandises servant à la traite, notamment les toiles peintes et les toiles des Indes, sont d'importation étrangère. Mais, si l'on recherche les marchandises qui ont faibli, on trouve que ce sont les toiles de Flandre et de Normandie®?. Or ce fait est attribuable à des causes accidentelles, comme le défaut de la récolte du lin en 1785 et la prohibition des toiles de coton blanches; il a bénéficié, d’ailleurs, au port de Dunkerque, qui s’est fait l’importateur des toiles de Silésie, de Saxe et de la Flandre autrichienne... Si, d'autre part, on considère l'état des échanges de

ment aux pêcheries, approvisionnement des colonies, etc.; a établi une chaine géographique de tous les bureaux frontières et classé ses renseignements en 98 divisions, donnant lieu à 9 ba“Jances, dont 21 pour le commerce étranger, 6 pour les colonies d'Amérique, 3 pour l'Asie, 1 pour l'Afrique, 3 pour les pêcheries, 54 pour les diverses navigations, etc. (Arch. colon., Mém. génér., Mém. du 7 septembre 1787, XX, n° 45 et 46). — Un arrêt du 29 mars 1185 commet Boyetet et Du Pont de Nemours « pour faire chaque année un tableau raisonné et circonstancié du commerce tant intérieur qu’extérieur » (Anc. Lois franç., XXVUI, pe 11): 4. Arch. colon., Mém. génér., XXIIL, n° 25 et 27. 2. Perte de 1.420.000 aunes.