Colonies pendant la Révolution : la constituante et la réforme coloniale

42 ÉTAT DE LA QUESTION EN 1789

en cette malière, est déjà significative. Mais, ce qui l’est davantage, c'est que ceux-là seuls ont osé s'aventurer sur ce lerrain qui n'avaient rien à risquer. Ce sont toujours des spéculatifs : prêtres, pour qui c'est acte de charité et de fraternité évangéliques ; avocals et rentiers, disciples des philosophes, pour qui c’est satisfaction de raison. Mais des villes et contrées maritimes ou indus{rielles, aucune consultation ne vint. Les commerçants ont peur évidemment de défendre une iniquité qui leur profite e{ peur de la condamner. À la Constituante même ils essaieront de cette tactique du silence ; mais le problème se posera malgré eux, et ils devront alors se démasquer.

Autant cette question de l'esclavage les trouve circonspects, autant ils sont nets et calégoriques sur les questions purement commerciales. Ce n'est pas qu'ils n'y rencontrent aussi des contradictions entre l'intérêt et la raison ; mais ils ne semblent pas én avoir conscience. Avec les écocomistes, ils sont chauds partisans de la liberté et de l'égalité à l’intérieur; au dehors, ils veulent, comme Colbert, la protection et l’exclusif.

154 cahiers s'élèvent avec plus ou moins de

de Villiers-le-Bel, art. 45; — Arch. parlem., IT, 317, 643; V, 41-270, 354, 548. s

Noblesse d'Amiens ; de Châteauneuf-en-Thimerais ; de Paris intra muros (section du Châtelet); de Péronne, sect. IT, 2 19; de Le Quesnoy, art. 95; de Vermandois, art. 11; — Arch. parlem., 1, 41 : II, 643: V, 1-270, 354, 506; VI, 143.

Clergé de Blois, {. VI, ? 3 ; de Mont-de-Marsan, 3° el., ? 8: du Perche, art. 11; de Saumur, ch. 1, ? 8: — Arch. parlem.. 11, 377; IV, 34; NV, 592, M9,