Colonies pendant la Révolution : la constituante et la réforme coloniale

LES PARTIS 51

nous soit pas connu, on peut affirmer, par assimilation avec les sociétés de l’époque, que son bureau était fréquemment renouvelé, sans doute chaque quinzaine. On voit, en effet, la présidence confiée à Brissot le 21 janvier 1790, à Condorcet le 27, à Pétion le 10 avril et le 6 août, et Brissot est, à ces dernières dates, devenu secrétaire !.

Quant aux ressources, elles paraissent avoir été assez précaires. IL était perçu un droit d'entrée de 2 louis®; mais il ne semble pas que la caisse ait été alimentée par des versements annuels. Brissot, en tout cas, affirmait, en août 1891, que ses amis et lui n'étaient pas encore remboursés de leurs avances ?.

La société ne différait pas, pour les principes et le mode d'action, de ces sociétés secrètes, clubs et loges maçonniques, qui existaient alors en grand nombre “et qui exercèrent une-profonde influence sur le mouvement révolutionnaire. On la disait mème composée des membres de la loge des Philanthropes, affiliée au Comité central du GrandOrient. Il semble toutefois qu'elle ait gardé auprès des autres une certaine originalité. Elle essaya d'abord de recruter des adhérents parmi tous ceux qui avaient quelques griefs contre la

1. Adresses à l’Assemblée nat. (Arch. parlem., XI, 213; XII, 627 ; XVII, 647); L. de Bérard au président de la Société Massiac (Arch. nation., Dxxv, cart. 86).

2. Cf. Barruel.

3. Brissot, Réponse aux Libellistes, p. 38.

4. Barruel en compte 150 à Paris (nr, 516).

5, Barruel (II, 511, 516),