Colonies pendant la Révolution : la constituante et la réforme coloniale

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58 ÉTAT DE LA QUESTION EN 1789

cultés et des malheurs qui adviendront; car leur action, bien qu’occulte, fut prépondérante.

Quant aux députés extraordinaires du commerce, ils eurent aussi leur part d'action, très grande bien que discrète. Les Comités et surtout le Comité colonial, à la demande même de l’As-

semblée, ne font rien sans les consulter ; ils les écoutent beaucoup plus que les députés commerçants. Dès le début!, on leur aménage une tri-

1. Le 8 octobre 1189 les députés du commerce des villes de Marseille, Lille, Dunkerque, Amiens, Bordeaux, La Rochelle, Nantes, Lorient, Le Havre, Saint-Malo, Dieppe, Rouen, demandent et obtiennent : 1° que les motions et mémoires leur soient communiqués ; 2° qu'une place leur soit réservée dans une tribune spéciale (Arch. parlem., IX, 289, Proc.-verb., n° 95, p. 11-15, t. V). — Le procès-verbal donne une liste des signataires : Nostagny et Abeille (Marseille), Gosselin (Lille), Béchade et Cuseaux (Bordeaux), Marchand et Naiïrac (Bordeaux), Mosneron aîné et Mosneron de Launay (Nantes), Puchelberg (Lorient), Blanche (Le Havre), Quesnel et Bodinier (Saint-Malo), Niel (Dieppe), Dunon et de Montmeny (Rouen). Cette liste doit être rectifiée, pour l'orthographe des noms, avec celle que fournit le procès-verbal du 4 février 1790 (n° 192, p. 25. t. XII). Cette dernière donne les noms des 27 députés « des manufactures et du commerce » qui ont été admis à prêter le serment civique après le discours du roi du 3 février. On y retrouve les mêmes noms; mais Nostagny devient Rostagny ; Béchade et Cusaux sont un seul et mème homme, Béchade-Cazeaux ; Marchand (qui n'était sans doute qu'un nom commun) disparait; Dunon et de Montmeny deviennent Deschamps et de Montmeau. Le nombre des signataires de l'adresse se trouve ainsi réduit à 14. Les autres sont Lefebvre, Lesguiller, Guyot, La Flèche, Greling, Boyetet, Corbun,