Conferences en forme de catechisme : pour la jeunesse de l'un et l'autre sexe : dédiées à la raison, à la vérité. Part 1-2

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R. Ce font des hommes adroits ou vifonnaires , qui ont pu fe faire paller pour agents du disble, en prenant leurs reves pour des réalités; ou bien qui ont un cerveau qui fermenté dans une chambre obfeure , où il ne lui femble voir que des diables & des lutins.

D. Que nous apprenez-vous des revenants ; que tant de gens ont vu; dont on raconte tañt d’hiftoires.

R. Que ces contes n'ont pas d'autre otigine que la ftupidité des peuples.

D. D'où venoit cependant tant de fondations de melles pour les ames du purgatoire ?

R. C'eft, par exemple, qu'un homme qui vouloit avoir une maifon , un bien à bon matché, il falloit dégoûrer les compétiteurs; le moyen en éroit fimple & Facile autrefois.

D. Que failoit-on ?

R. On tépandoit qu'il y avoit dans la mailon, des efprits malfaifants , on y entendoit pendant la nuit, un vacarme de chaînes & d’offements ; les acheteurs éroient bientôt dégoütés; delà font venues toures ces fondations fuperftitieules de mefles pour les ames dupurgatoire.

D. Ya-tileu des polfeffions du démon?

R. Ce font les femmes qui ont donné vogue À ces

fortes de convulfons, au maguétifme , au fomnambulifine & aux gambades fur le tombeau du fameux diacre Päris.

D. Il n’y à donc point eu de miracle en général ?

R. Non affurément; ce n'étoient que l'amour » la galanterie , la vanité , la curisfité, qui font les feuls démons, qui ontinfpiré , dirigé nos prétendues forcieres, prophételles, poflédées &c miraculées. :

D. Mais comment fe peut-il que plufieurs par-