Conferences en forme de catechisme : pour la jeunesse de l'un et l'autre sexe : dédiées à la raison, à la vérité. Part 1-2
| | 43 lements ayent condamné des innocents , entre autres le parlement de Touloufe en 1577»; à être brülés , pour crime de fortilége & de magie, au nombre de quatre cents victimes ?
R. C'eft que la plupart des parlements étoient encrourés de fuperftition & de fanatifme.
D. Pourquoi donc la fameufe pucelle d'Orléans, Jeanne d’Arc, fur-elle brûlée pour caufe de forcellerie ?
R- Jeanne d'Arc n'étoit nullement forciere ; elle n’étoit que la dupe de fon imagination brûlante, de fon tempérament robufte, de fon enthoufiafme qui fauva la France. 6
D. S'il n’y avoit point eu de forciers, pourquoi le curé, tous les dimanches, demandoit-il au prône de délivrer le peuple des forciers & des noueuts d’aiguillerte ?
R. C'eft que c’étoit lebon moyen de faire valoir leurs marchandifes ; en entretenant , foit par intétêr , foit par ignorance, le peuple dans cesidées fuperftitieules, reftes groffiers du paganifme.
D, D'après tous vos raifonnements , il ne faudroit donc plus de culte ?
R. Jéfus-Chrift lui-même , dont les fanatiques reclament tant ladoration , ne paroit pas bien partifan du culte, ni des frais énormes qu’il entraîne , lorfqu’il dit, Evan. St. Jean ch. 47: Vous adorez ce que vous ne connoiffez pas. . AIS l'heure vient, € elle eff déjà venue, que les vrais adorateurs adoreront Le pere en efprit &' en VéÉTitÉ ; car ce font Là les adorateurs que le pere cherche. Dieu ef ejprit, & ilfant que ceux qui l'adorent , ladorent en éfprit & en vérité.
D. Quelle conciufon doit-on tirer de ce pallage de Féfas-Chrift ?
R. Que Dieu , dans aucun culte , ne peut réceyoir