Conferences en forme de catechisme : pour la jeunesse de l'un et l'autre sexe : dédiées à la raison, à la vérité. Part 1-2
: u : 49 queries fréquentes & réciproques des marchands ; l'orgueil & l’avidité infatiable du riche , la jaloufie & la brutalité du pauvre ; lapathie & la baffeffe du néceffireux ; lorfque l'habitant , foit de la campagne , [oit de la ville , rougira des faux poids, des faufles mefures , de l’agiorage , des ae ime modérés & illicites ; lorfque la cupidité de l'or ne fera plus facrifier l'intérêt public à l'intérêt particulier ; que le citoyen ne fe cachera plus , ou n’ofera plus dire qu’il perd fon temps quand il monte la garde , ou quand il doit fe rendre aux affemblées inftituées par la loi ; lorfque l’aveugle fuperftion n’exigera plus que tous les hommes affervilfent leur croyance aux cérémonies d’un feul & même culte , & que le fanatifme ne prêchera plus la haine & le fang ; lorfqu’enfin les places & les. emplois ne feront donnés qu’à l'homme fcruté & reconnu probe & éclairé, n'importe fa fortune & fon état :: alors inconteftablement l'on obéira aux lois ; alors, mais alors feulement , le regne dela liberté fera folide & durable,
Habitants des campagnes & des villes , Français, obéiffons aux lois de la république , fi nous voulons être libres , autrement la liberté n’eft qu'un vain fonge, Sous ce nom facré que l’on outrage, lanarchie , fuite inévitable de la défobéiffance aux lois , l’affreufe anarchie feme par-tout la difcorde & leffroi. O mes chers compatriotes ! foyons unis : des républicains ne doivent point fe haïr : mais réfléchifons y bien , l’aniou vient de la fraternité, du défintéreffement , de la bonne foi & des mœurs : ce n’eft qu'avec ces vertus que l'on aime véritable. ment la patrie, & que l’on fair obéir aux lois : ce font ces vertus qui engendrent & eee le courage fans férocité, la prudence fars pufllanimité , la vigilance faps inquifirion ; & c’eft par ces
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