Conferences en forme de catechisme : pour la jeunesse de l'un et l'autre sexe : dédiées à la raison, à la vérité. Part 1-2
9 aions, tout citoyen , s'ileft honnête, a part à fa protetion, comme les catholiques qui étoient autrelois les feuls capables de pofféder des emploits.
D. Mais, quelle confiance la république peutelle avoir dans un juif, un turc, un payen, s'ils ne penfent pas comme les catholiques fur la religion chrétienne ?
R. Le regne de l'intolérance eft pañlé, il eft indigne d'un homme qui a le gros bon fens d'exiger & de vouloir affujettir un autre homme à fa façon de penfer.
D. L'on doit donc avoir la même confiance pour un proteftant, que pour un catholique dañs l’adminiftration des affaires de l’érar}
R. Cela eft tellement vrai, qu'il n’eft perfonne au contraire qui ne fe méfâr d’un juif ou d’un proteftant, qui changeroit de religion pour parvenir plus facilement aux emplois.
D. D’où-viendroit cette méfance ?
R, Parce qu’il joueroit le rôle d’un hypocrite & d’un homme foible , au lieu que celuiqui, ferme dans fa croyance , fe montrera en tout, bon père, bon époux, bon ami, -religieux obfervateur des-lois, fera plus eftimable que bien de nos catholiques qui nele ‘font que parce qu'ils ont été-ainfi élevés. ré nb M
D. Mais, n’a-t-on pas Le droit de faire changer d'idée à fon égal?
KR. Non, car il faudroit qu'i-eûc à fon tour le même droit:
D. Donnez une autre raifon?
R. Par exemple, fi un catholique avoit Le droit