Correspondance de Thomas Lindet pendant la Constituante et la Législative (1789-1792)

CONSTITUANTE (25 MAI 1700) 169

l’Adresse, par laquelle vous dénoncez le fanatisme de quelques malheureux habitants du Languedoc. L'Assemblée nationale applaudira à l'énergie avec laquelle votre patriotisme s'explique; aussitôt qu'il sera possible, ilen sera fait rapport, ainsi que de celle relative aux religieuses. Vos procès-verbaux seront incessamment remis au Comité des affaires ecclésiastiques. Votre dénonciation ne sera renvoyée au Comité des recherches qu'après avoir été lue à la première séance libre du soir. (Arch. Bernay.) ;

LXXXIX.— A R. Lindet. Dimanche 25 mai.

Si le décret d'hier n'avait pas été rendu d’une manière analogue à l'opinion publique, il aurait été bien difficile de faire valoir l'inviolabilité. Le sang aristocrate aurait coulé et sans doute bien d’autres.

Un homme qui aurait occasionné les mouvements populaires, et qui prenait un parti antipopulaire, se réservant de prétendre que tout ce qu'on pouvait ajouter à son | projet de décret était contenu dans ce décret, un homme qui, dans sa marche oblique, défend quelquefois des opinions qu'il veut faire tomber, qui les défend de manière à pouvoir dire qu’il les combattait, un homme qu’une excessive popularité met en danger, et qui n'est pas moins exposé en perdant l'appui de l'opinion populaire, un tel homme est bien singulier et bien dangereux. Je ne sais si le comte Mir... regagnera ce qu'il a perdu dans cette affaire (1). (Papiers R. Lindet.)

XC. — À R. Lindet. 25 mai 1790.

[Il rend compte de ce que le peuple de Paris s'empare du droit de justice, en pendant hier trois malheureux voleurs. Le

(1) Voir le discours de Mirabeau aîné, sur cette question du droit de paix et de guerre. Séance du 22 mai. Moniteur, réimpression, IV, 438.