Correspondance diplomatique de Talleyrand. La mission de Talleyrand à Londres, en 1792 : correspondance inédite de Talleyrand avec le département des affaires étrangéres le général Biron, etc.

A LONDRES. 83

que, loin de rien faire de précipité, j'ai usé de toute la prudence dont une pareille position était susceptible.

Les désagréments que j'éprouvais avaient beaucoup d'indécence, mais n’enfreignaient strictement aucun droit politique. S’ils avaient porté sur une conférence ou sur une audience, toute prudence aurait été inutile et j'aurais été obligé de faire un éclat. J'ai pris le parti de regarder tout ce qui m’arrivait comme personnel et étranger au ministre.

Cette marche sauve au Roi et au conseil tout embarras et m'a valu le bonheur très inattendu de pouvoir remplir en tous points ma mission, malgré les épines dont elle était hérissée et les entraves dont j'étais entouré. Le prince Henry et quelques amis m'ont servi. Le voile commence à se lever. La cour s'aperçoit qu’elle a été trompée. Je sais qu'elle veut me marquer plus d’égards, mais je lui suis toujours désagréable, et après avoir prouvé mon dévouement en restant ici, en supportant toutes ces injustices, en les regardant comme personnelles et en prenant sur moi seul ce qu’elles ont de désagréab e, je me dois à moi-même de marquer clairement au Roi de Prusse combien je suis blessé de l'opinion défavorable qu’il a eue de moi et combien j'ai d’empressement de m’éloigner de lui.

Il aurait fallu pour en agir autrement qu'il reconnût qu'il s'était trompé et qu’il me le témoignât; mais son amour-propre ne le lui permettra pas, et sous tous les rapports je devais faire cesser cette position.

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