Correspondance diplomatique de Talleyrand. La mission de Talleyrand à Londres, en 1792 : correspondance inédite de Talleyrand avec le département des affaires étrangéres le général Biron, etc.
INTRODUCTION. XXI
coalition, une émotion justifiée. Perdant alors l'espoir d'obtenir à ce moment l'appui direct de FAngleterre, Ja Sardaigne se retourne vers l'Empereur et le Roi de Prusse : elle entre dans la coalition.
Ce qui résulte de ces dépêches, c'est que lAngleterre refusait son appui direct à la coalition, et que cette attitude de neutralité, qu'elle observait et qu’elle confirmait par sa déclaration du 25 mai 1792, rendue sur Îles négociations de Talleyrand, elle la maintint jusqu'à la journée du 10 août et au delà.
Cela résulte encore d’une manière authentique et de cette correspondance et du témoignage de Brissot dans la séance du 13 janvier 1793.
Le 9 septembre 1791, le comte de Front écrivait à Turin : « Le cabinet britannique prend la résolution « de rester neutre... il trouve très doux de n'avoir « rien à faire pour tirer le numéraire de France et « s'emparer de son commerce. »
Après la convention de Pillnitz, la grande Catherine fait de vains efforts pour amener Pitt à la coalition. Pitt attend les événements. Les représentants de sa politique dans les cours étrangères observent la même attitude et tiennent le même langage. Ils conseillent de ne pas intervenir directement dans les affaires de la France, mais de s’en remettre à elle-même du soin de sa destruction.
Le 1* mai 1792, le Roi de Prusse communique au ministre anglais à Berlin un plan aux termes duquel