Correspondance diplomatique de Talleyrand. La mission de Talleyrand à Londres, en 1792 : correspondance inédite de Talleyrand avec le département des affaires étrangéres le général Biron, etc.

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votre prédécesseur avec la dépêche n° 25", que nous venons de faire une démarche qui peut être un acheminement aux plus grandes choses.

Quelle que soit la première réponse du ministère britannique à cette note du 18, elle en nécessitera sûrement une de notre part, et l'espèce d'appel que nous avons fait à l'Angleterre dans cette note, peut fournir une ample matière aux négociations de toute espèce dont vous voudriez nous charger dans ce pays; mais vous sentirez, Monsieur, qu'avant de suivre sous aucun rapport la marche de notre plan et même le cours de nos idées, nous avons indispensablement besoin de vous les soumettre et de prendre connaissance des vôtres, d’une manière plus courte, plus précise, plus rapprochée et plus communicative qu'on ne pouvait espérer de le faire en beaucoup de temps par écrit. Nous vous demandons donc, Monsieur, et nous croyons cette mesure infiniment utile pour vous-même, puisqu'en ce moment c’est ici que repose le plus grand intérèt du département qui vous est confié, nous vous demandons d’autoriser M. de Talleyrand à faire à Paris une course de quinze jours.

Nous croyons que ce court espace de temps pourra être employé par lui auprès de vous, Monsieur, d’une manière vraiment utile, sans que son absence d'ici puisse être d'aucun danger pour la France.

J'attendrai, Monsieur, votre réponse à cet égard le

1 Voir lettre du 18 juin 1792.