Correspondance diplomatique de Talleyrand. La mission de Talleyrand à Londres, en 1792 : correspondance inédite de Talleyrand avec le département des affaires étrangéres le général Biron, etc.

A LONDRES. 387

faire rendre compte de ce que nous avons représenté dans nos lettres des 28 mai, 5 et 18 juin, touchant la nécessité d’une loi qui tranquillise les puissances étrangères qui ne se sont pas encore déclarées contre la France, et qui leur montre que l’on est disposé à faire justice de toute tentative qui pourrait être faite par des Français pour exciter chez leurs sujets le soulèvement et la révolte contre l’ordre établi.

Nous persistons à croire qu'une mesure pareille produirait, et ici et en Hollande, le meilleur effet, et qu'elle déjouerait les calomnies que les ennemis de ia France ne cessent de répandre sur ses intentions à l'égard des États qui l’avoisinent *.

J'ai eu hier, Monsieur, comme je vous l'avais annoncé , une conférence avec lord Grenville, dans laquelle je lui ai fait part officiellement de votre nomination au ministère des affaires étrangères.

tous ceux qui nous élaient favorables, et font qu’on se méfie du Français le plus sage. »

1 Dès le 29 décembre 1789, Mirabeau écrivait : « La future Constitution laissera-t-elle aux ministres le pouvoir de mêler la France dans les tracasseries intérieures des autres pays, de préparer pour l'avenir des semences de difficultés, de guerre, de dépenses oné-

reuses pour nous, absurdes en elles-mémes et odieuses à nos voisins ? »

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