Correspondance diplomatique de Talleyrand. La mission de Talleyrand à Londres, en 1792 : correspondance inédite de Talleyrand avec le département des affaires étrangéres le général Biron, etc.

390 MISSION DE TALLEYRAND

CII CHAUVELIN À BONNE-CARRÈRE

Londres, le 8 juillet 1792, l’an IV de la liberté.

La lettre de lord Grenville, en date du 25 juin, imprimée dans la Gazette universelle du 3 juillet”, que vous m'avez fait, Monsieur, l'honneur de m'envoyer, est l'effet d’un petit malentendu, qui fut rectifié le jour même, et dont, par conséquent, nous ne Jugeâmes pas nécessaire d'entretenir M. Dumouriez.

Dans la note du 24 mai, nous crûmes que, pour faire cesser des bruits aussi faux qu'injurieux pour la France, et qu'une phrase de la proclamation du Roi d’Angleterre, du 22 mai, semblait accréditer, nous crûmes, dis-je, que nous devions prier lord Grenville de donner connaissance des déclarations que renfermait cette note aux deux Chambres du Parlement. Lord Grenville, en

! Voici ce qu'on lit dans le numéro du 3 juillet de la Gazette universelle à la correspondance de Londres du 21 juin :

« Dans l’insurreclion générale qui se forme contre la France, le gouvernement britannique parait assez décidé à conserver la neutralité; cependant, il ne s'accorde pas toujours, quant aux formes diplomaliques, avec l’empressement du ministre français à Londres, pour les relations à former entre les deux nations. Voici la réponse

qu’on a faite à M. Chauvelin. » Suit la note de lord Grenville, du 25 mai.