Correspondance diplomatique de Talleyrand. La mission de Talleyrand à Londres, en 1792 : correspondance inédite de Talleyrand avec le département des affaires étrangéres le général Biron, etc.

A LONDRES. #LL

aussi, Monsieur, le silence que j'ai gardé à cet égard aura-t-il sans doute été pour vous une preuve du peu d'importance qu'on doit attacher à cet armement; et je n'aurais pas rompu ce silence sans les alarmes que m'ont témoignées quelques Français qui, récemment arrivés du continent, avaient conservé certaines fausses idées sur les dispositions du gouvernement anglais. Ce n’est donc que pour rassurer ceux qui, en France, pouvaient penser comme eux, d'autant plus que, dans de pareils cas, les objets vus de loin grossissent plus qu'ils ne diminuent, que je me suis déterminé à vous rendre compte, Monsieur, de cet armement dont je vous envoie la liste, et à vous assurer que toutes les données que j'ai pu recueillir se réunissent à me

convaincre qu'il n’est, en aucune manière, relatif aux

avait donné le nom plus imposant de camp; et comme le public en eut connaissance à peu près à l'époque de la proclamation du 21 mai, on crut apercevoir quelque rapport entre ces deux mesures, el plusieurs membres de l'opposition désapprouvèrent l'une et l’autre comme peu convenables.

« La censure que lord Lauderdale en fit dans la Chambre des pairs donna lieu au duel dont on a parlé beaucoup. Lord Lauderdale, faisant allusion à ce que le duc de Richmond, autrefois zélé défenseur de la réforme parlementaire, avait changé d'opinion, s’était permis de dire que « si l’apostasie donnait un titre au comman« dement du camp de Bagshot, c'était sûrement le duc de Richmond « qui, après le général Arnold, y avait le meilleur droit ». Le duc de Richmond s’en trouva offensé, mais des explicalions réciproques prévinrent un éclat. Le général Arnold crut devoir montrer plus de susceptibilité, et le duel eut lieu. Cependant, M. Arnold ayant tiré le premier et ayant manqué son adversaire, lord Lauderdale refusa de tirer, et l'affaire se termina par l'intervention des deux seconds, M. Fox et lord Hawke. »