Correspondance diplomatique de Talleyrand. La mission de Talleyrand à Londres, en 1792 : correspondance inédite de Talleyrand avec le département des affaires étrangéres le général Biron, etc.
A LONDRES. a
elle est faite pour établir un système nouveau, et comme nous ne pouvons pas être plus mal, il est fort tentant d’en essayer. C'est peut-être le seul moyen de remettre l'armée. Votre lettre sur la Prusse me fait bien regretter tout le temps que M. de Montmorin nous a fait perdre. Nous serions tranquilles s’il avait bien voulu vous écouter un peu l’année dernière, et Heymann ne serait pas perdu. Je vais faire tout ce que j'imaginerai pour le succès de cette grande mesure ; je crois que le salut est là. Mais nous aurions bien besoin de nous voir pour faire choix des personnes qui peuvent être employées; nous les proposerons ensuite. Adieu, je vous embrasse de tout mon cœur.
Note de M. de Narbonne.
Et moi aussi je t'embrasse, et te prie de me faire connaître bien vite ce que tu veux, ou j'irai te le de-
mander moi-même; avant huit jours, j'espère aller te
ses ministres, pour porler lui-même sa réponse au message du 28 novembre qui lui avait demandé de prendre des mesures décisives pour faire cesser les rassemblements extérieurs qui menagaient la paix.
« Je fais déclarer à l'Électeur de Trèves, que si avant le 15 de « janvier, il ne fait pas cesser dans ses États tout attroupement et toutes dispositions hostiles de la part des Français qui s'y sont réfugiés, je ne verrai plus en lui qu'un ennemi de la France... « J'écris à l'Empereur pour l’engager à continuer ses bons offices et s’il faut, à déployer son autorilé, comme chef de l'Empire, pour éloigner les malheurs que ne manquerait pas d'entrainer une plus longue obstination de quelques membres du Corps germa« nique.
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« Je prends en même temps les mesures militaires les plus