Correspondance diplomatique de Talleyrand. La mission de Talleyrand à Londres, en 1792 : correspondance inédite de Talleyrand avec le département des affaires étrangéres le général Biron, etc.
16 MISSION DE TALLEYRAND
M. de Rochambeau, allant surtout à Metz avec Narbonne. Je me crois en effet bien nécessaire en son absence. Remerciez Narbonne de son aimable petit mot. Qu'il dispose entièrement de moi; qu'il me mette où il me jugera utile. Je ne puis choisir, car je ne sais où il y aura de la place et où il lui sera possible de m'employer. Je le répète, c'est pour la chose et point du tout pour moi qu'il faut qu'il me place, car ce qui ne convient le plus personnellement est qu'il me laisse aller en Corse, s'il n’a pas besoin de moi. Adieu, je vous aime et je vous embrasse de tout mon cœur. Mille tendresses à Narbonne, je ne lui écris pas parce que je dois le voir mercredi ou jeudi; il ne peut imaginer tout le bien qu'il fait en nommant M. de Rochambeau et M. de Luckner maréchaux de France. Rien ne pouvait mieux peut-être consolider l'armée.
VIII
TALLEYRAND A BIRON
Paris, 17 décembre 1791.
Narbonne part dans la nuit de lundi à mardi; il sera à Valenciennes mercredi (21 décembre), il y dînera. Beaumetz sera à Arras mardi et ira à Valenciennes le mercredi ou le jeudi, à moins que vous ne vouliez