Correspondance diplomatique de Talleyrand. La mission de Talleyrand à Londres, en 1792 : correspondance inédite de Talleyrand avec le département des affaires étrangéres le général Biron, etc.

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j'accepte. Vous remarquerez que tout cela est secret et le restera. Alors, j'irai à Valenciennes vous voir, et je vous demanderai pourquoi pendant une des tergiversations de M. de Rochambeau, vous ne feriez pas une visite de quatre jours à madame de Coigny. — Cela me ferait grand bien. — Narbonne arrive ce soir ou demain matin. — Il me mande de Metz qu'à son retour vous serez lieutenant général et qu'il vous enverra tout de suite à l'endroit que vous lui avez paru préférer : — je me figure que c’est Dunkerque dont il a voulu parler, mais il ne fait que l'indiquer dans sa lettre.

La dépêche du Roi pour l'Empereur ne part que samedi; ainsi Vous verrez combien tout ceci doit être secret. Je me suis opposé à ce que Jarry retournât par Ja Flandre. — Sa commission et ses liaisons avec La Marck sont fort en opposition". — Jelui ai dit d'aller droit par Worms. — Adieu, je vous écrirai demain. —

Je vous embrasse de tout mon cœur.

1 On sait que, malgré la recommandation prévoyante de Talleyrand dans sa lettre du 5 janvier, Jarry s’empressa de mettre La Marck au fait de la mission dont il était chargé. Voir Sorer, L’'Europe et la Révolution française, t. Il, p. 341.