Correspondance diplomatique de Talleyrand. La mission de Talleyrand à Londres, en 1792 : correspondance inédite de Talleyrand avec le département des affaires étrangéres le général Biron, etc.

À LONDRES. 55

redirai pas : comme elles n’offrent rien de décisif, je vois déjà que les deux partis s'efforcent de les tourner à leur avantage.

J'ai vu M. Pitt samedi dernier, M. Hirsinger m'a conduit chez lui : notre entrevue s’est passée, comme je l'avais prévu, toute en politesses. Il a observé sur la lecture de votre lettre que je n’avais pas de caractère : je lui ai répondu que je ne pouvais en avoir; il a promptement ajouté qu'il n’en serait pas moins empressé à causer avec moi sur ce qui concerne la France, et il m'a montré de la curiosité. Il s’est rappelé que nous nous étions vus autrefois à Reims !, et cela a fourni à

qui permellait d'espérer une fin honorable et avantageuse de la guerre (de l'Inde).

Il ajoutait que la paix maintenue entre la Grande-Bretagne et toutes les puissances de l'Europe autoriserait la réduction des effectifs militaires de terre et de mer. Le paquebot le Swallow venait d’apporter à l'hôtel de la Compagnie des Indes les dépêches favorables de lord Cornwallis qui annonçaient la défaite de Tippo-Saïb devant Coïmbetour.

D’après le correspondant qui rend compile de la séance d’ouverture du Parlement : « Les voûles, caves et appartements contigus à la Chambre des pairs avaient été visités le matin, précaution que lon a foujours eu soin de prendre depuis la conspiration des poudres. »

Les journaux de Londres, en rendant compte de la séance d’ouverture du Parlement, signalaient la présence à cette cérémonie de nombreux étrangers, parmi lesquels on avait remarqué particulièrement dans la même tribune M. de Talleyrand, M. de Lally-Tollendal et M. de Cazalës.

! Dans une lettre inédite, du 3 décembre 1787, l'abbé de Périgord écrivait à Mirabeau :

« Il est question pour moi dans ce moment de l’archevêché de Bourges; c’est une belle place : ily a une administration, et cela donne nécessairement entrée dans les États.

« L'archevêque est en apoplexie : on ne croit pas qu'il puisse