Correspondance inédite de La Fayette : lettres de prison, lettres d'exil (1793-1801)

310 CORRESPONDANCE DE LA FAYETTE

Les nouvelles que vous me donnez sont bien satisfaisantes. Je joins ici un mot pour ma tante’. Chargezvous de mille amitiés pour vos respectables parents et toute leur famille. Votre frère s’est-il marié? Je ne vous parle pas ici de mes autres amis. Je voudrais pourtant que Barthélemy recût l'hommage de mon attachement et du prix que j'ai toujours mis à ses sentiments pour moi. Je voudrais que les généraux Buonaparte et Clarke sussent combien j'aime à leur avoir obligation, et que notre délivrance elle-même n’est pas le principal titre qui m’attache à Buonaparte. Je suis bien reconnaissant des bons procédés de M. le marquis de Gallo. Vous aurez done vu M Maubourg et Pusy, leurs filles, notre cher Pillet?, notre cher Masson. Ma femme et mes filles vous disent mille tendresses. Mes deux amis, à qui votre lettre a été communiquée, s’y joignent bien cordialement, ainsi qu'à mon opinion sur le nouvel arrangement. Adieu, mon cher ami; je ne vous remercie pas, mais je vous embrasse de toute la tendresse de mon cœur.

LA FAYETTE.

LerrTRe XXXVII (SECRÈTE). M" de La Fayette à M. Pillet, à Dresde.

Olmütz, 9 septembre 1797. Depuis la lettre dont l'excellent Feldman était chargé, notre bien cher ami, vous avez dû recevoir celle où je vous rendais compte de la négociation de Romeuf#, et où je vous demandais votre opinion sur

1. Mv: de Tessé, Romeuf devait se rendre de Hambourg à Wittmold.

2. À Ratisbonne, où ils étaient en attendant leurs passeports pour Vienne.

3. A Vienne, du 1‘ au 9 août 1797.